Un soir, un jeune homme désabusé s’installe dans un hôtel d’une petite ville du nord de la France. Le lendemain, sous une pluie froide et battante, il se rend sur cette plage déserte qui lui rappelle l’époque où, enfant issu de l’Assistance publique, il travaillait comme domestique au sein de l’établissement. Peu bavard, Le jeune homme inquiète son entourage. Qui est-il ? Que cherche-t-il ? C’est sur cette plage imprégnée de souvenirs que va se jouer sa dramatique destinée.
De la collaboration entre Yves Allégret et le scénariste Jacques Sigurd sont nées trois œuvres marquantes du cinéma français d’après-guerre : Dédée d’Anvers (1948), Une si jolie petite plage (1949) et Manèges (1950), qui forment une trilogie noire que beaucoup considèrent comme un sommet de la filmographie d’Allégret. Dans Une si jolie petite plage, il explore pour la première fois le potentiel dramatique de Gérard Philipe, émouvant dans un rôle d’homme tourmenté par son passé. La restauration du film en 2K réalisée par Pathé en 2013 fait honneur au sublime noir et blanc de ce qui reste l’une des œuvres les plus mélancoliques du cinéma français.