Après avoir été battu puis abandonné par son père, Lucien est retrouvé amnésique par Lucette, une
jeune fille évadée d’une maison de redressement. Livrés à eux-mêmes dans une cité malfamée, les
deux enfants cherchent tant bien que mal à s’intégrer à la population misérable de ce bidonville
de l’est parisien. Confrontés à la pauvreté, la drogue et la violence quotidienne mais unis par une
profonde affection, Lucette et Lucien vont tenter de se construire une nouvelle vie.
Drame social en noir et blanc, L’Enfer des anges explore le triste sort de l’enfance abandonnée. Un
an après Les Disparus de Saint-Agil, Christian-Jaque dépeint avec virtuosité une population aussi
misérable qu’attachante, interprétée par une distribution fleuve (Louise Carletti, Jean Claudio,
Serge Grave, Marcel Mouloudji, Jean Tissier, Dorville...). Film militant contre la misère sociale et
précurseur du néoréalisme, L’Enfer des anges fut sélectionné à Cannes pour la première édition
avortée du festival en 1939.